"De gloria olivae"

Le retour du Grand Monarque : " Un Roi s’élèvera finalement de l’antique race des Rois de France, d’une insigne piété envers Dieu. Il sera honoré par les princes chrétiens et dévoué à la foi orthodoxe. Il sera aimé d’eux et sa puissance s’étendra au loin sur la terre et sur la mer. Lors l’Eglise étant retirée comme d’une certaine destruction, ce Roi s’unira au Pontife romain et le soutiendra ..."

Il est possible de poursuivre ce jeu de piste en remontant le Zodiaque en sens inverse. Ce trajet correspond à la Grande Année Précessionnelle. D’ailleurs, est-ce un hasard si durant l’année 2001 (Mai mois de Marie) nous avons vu Jean-Paul II (qui précède en son Signe celui de la Vierge, lui-même ayant pour attribut l’Olivier) planter, à Damas, un rameau de nature identique ! ! ! Cet acte, hautement symbolique préfigure l’Ere de Paix (symbolisme de l’Olivier) devant advenir avec l’avènement de l’Esprit Saint. Le règne du Fils touche à sa fin, mais le suivant, dernier principe de la Tri-Unité, ne peut s’établir que si l’Eglise de Rome a purgé sa peine. Ce temps, d’après les calculs avancés, se situerait aux alentours de 2031-2033. Nous obtenons ce calcul à partir du début du règne de Célestin II (1143) additionné au nombre guématrique de Jésus, 888, soit :

1143 + 888 = 2031

Ou de la fin de son règne, c’est-à-dire 1144 + 888 = 2032. L’année 2033 est donnée par la Prophétie de Jean XXIII [1]. Il faut ici faire un constat : Les devises antérieures à la première parution de la Prophétie, soit 1595, peuvent éventuellement prêter à confusion, nous le savons. Mais ce qui interpelle le plus, alors que la vie religieuse de Saint Malachie s’étend de 1119 à 1148, soit sur une période de 29 ans, comprenant pas moins de Huit pontifes, ce soit justement et étrangement Célestin II qui ouvre le bal. Si d’aucuns ont relevé une concordance entre la Prophétie du moine Irlandais et le nombre 111, nous noterons, pour notre part que la fin du règne de Célestin II (1144) se situe à mi-chemin entre le Baptême de la France (25 décembre 496) et la proclamation de la 1ère République (21 septembre 1792).

L’éminent et regretté spécialiste de la Tradition, Jean Phaure, a mis l’accent sur ce Cycle du Lys qui équivaut à 6 x 216, soit 1296 ans. Ce nombre correspond au 1/20ième de la Grande Année Précessionnelle [2]. Notre interrogation porte donc légitimement sur les 111ième et 112ième Devises, qui, une fois interprétées de la manière suivante révèle un résultat très intéressant en matière de cabale. Savoir :

Vs 111 = (111x112) : 2 = 12432 : 2 = 6.216

Soit pour l’œil averti les deux nombres du Cycle du Lys : Six et Deux Cent Seize. Soit symboliquement les 6 jours de la Création multipliés par le nombre guématrique du Lion, en hébreu Arie, soit 216. Ce dernier est en rapport direct avec la Lignée Davidique et la Lignée des Rois de France [3]. Or, il est raisonnable d’avancer que la France, concernant les deux dernières Devises, aura un rôle à jouer. Notre pays est Traditionnellement chrétien (nous en avons la confirmation par le Baptême de Clovis) et de surcroît royal. La Révolution, celle de 1789 n’est pas une erreur en soi, cet événement voulu par Dieu était nécessaire pour que la Royauté opère, dans l’invisible, une purification salvatrice. Nous avons vu que Marie est Reine du Royaume de France, sa Nativité est placé au 08 septembre qui occupe, sur le Zodiaque la position du 165ième [4] degré, soit l’axe même du Signe zodiacal de la Vierge.

Et, à raison d’1degré tous les 72 ans, on a : 165 x 72 = 11880. Or une Année Précessionnelle dure 25920 ans ce qui nous donne : 25920 - 11880 = 14040 qui nous renvoie étrangement à 144 -après suppression du zéro qu’autorise la Guématrie- qui est le nombre de base servant à l’édification de la Ville Sainte ou Jérusalem Céleste. Le signe de la Vierge a pour Devise : « Gloire de l’Olivier » qui reste pour le moins énigmatique malgré que nous connaissions aujourd’hui celui auquel elle se rapporte. Tentons une interprétation, quitte à éventuellement subir l’assaut de ceux qui auront pris le soin de garder le silence.
La Gloire de l’Olivier

L’Olivier c’est Athéna, préfiguration dans la Grèce antique de Notre Dame aujourd’hui vénérée par l’assemblée des Chrétiens. L’Olivier est le symbole de Paix, de Sagesse. Or, si Notre Dame est rectrice du Royaume de France, elle est avant tout, et cela sur un plan universel, garante de la Paix. C’est en effet Elle qui, aux moments cruciaux de l’histoire (notamment à la période des grands conflits) apparaît à l’Homme pour l’avertir du danger qu’il encourt. C’est vers Elle que le croyant se tourne aux instants de crise. Notre Dame est l’Anima en chacun de l’Homme, cet Amour, cet Sagesse, cette Paix même que l’homme de guerre ignore tant prédomine chez lui l’Animus. Prier la Reine Mère, c’est développer l’Anima Universel (pour une inversion des consciences) et créer ainsi une Egrégore pour une Ere de Paix. La « Gloire de l’Olivier » serait alors l’exaltation du Signe de la Vierge, donc de la Gloire de Marie, Reine du Ciel et de la Terre, Souveraine du Royaume de France. Ainsi « sa couronne lui serait restituée » et « la source ne serait plus tarie » pour citer Jean Phaure. Du reste, Benoît XVI a réaffirmé la Primauté de Marie suivant en cela le travail extraordinaire effectué par son prédécesseur sur ce plan.

Rôle de la France :

Nous avons noté plus haut le rôle dévolu à la France en matière d’eschatologie. La 112ième Devise met en avant l’énigmatique Pierre le Romain.

Certains ont pris le soin de lui attribuer l’Autorité Spirituelle laissant ainsi l’Autorité Temporelle au Grand Monarque devant subvenir à la fin des temps. Pierre le Romain serait-il alors le Grand Pontife ? Il est en tout cas indéniable que les deux entités sont indissociables. Mieux, d’aucuns prétendent que ces Deux Témoins de la fin des temps seraient d’origine française. Peut être parce que la France est Fille Aînée de l’Eglise et que de ce fait, par ses racines, elle se doit d’une part de restaurer la Royauté en son territoire et d’autre part, prendre la défense de l’Eglise Catholique [5] contre les vicissitudes qu’elle aura à subir. Le prénom de Pierre ne pose en lui-même aucun problème. Il dérive de l’hébreu Kephas qui signifie Pierre.

Par analogie et jeu de mot cette Pierre (relativement au disciple ayant renié Jésus) devient Pierre Angulaire du Temple Exotérique, donc Temporel du Christ : Pierre Ier ou l’Alpha. Puis comme nous pouvons le constater, Pierre le Romain ou Pierre II symboliserait alors le re-nouveau de cette Pierre Angulaire, n’ayant plus comme assise la Terre, mais le Ciel, donc par conséquent, une préfiguration de la Jérusalem Céleste. Une alliance (prévue par les différentes Prophéties) avec le Grand Monarque (symbolisant la Royauté) dont 1 fois un cycle de 216 ans aura été nécessaire pour parvenir à une purification : Pierre II ou l’Oméga. En réalité la fin qui n’en serait pas une mais correspondrait, nous l’avons vu plus haut, à l’avènement de l’Esprit Saint [6].

Le terme Romain, pour nous, serait relatif à l’Universalité de l’Etre, nous entendons par là que tout homme mâle chrétien, à condition qu’il soit baptisé, peut accéder aux fonctions pontificales et ainsi siéger à Rome. Si ce fait reste d’une rareté exceptionnelle dans l’histoire du Pontificat, puisque effectivement la majorités des Papes furent issus de la Curie Romaine, il n’en reste pas moins probable, donc envisageable qu’à la fin des temps de l’Eglise de Rome, le Saint Siège soit occupé par un être qui ne serait pas issu du Clergé romain. Mais ce Pierre le Romain, s’il correspond au Grand Pontife tout en étant extérieur à l’Eglise de Rome comme nous venons de le dire devra attendre « qu’arrive le noble exilé ; le donné de Dieu ». Attendre « qu’il remonte sur le trône de ses ancêtres d’où la malice des hommes dépravés l’avait chassé ». Attendre que ce dernier « recouvre la couronne de fleurs de lys fleuris ». Puis, « qu’après avoir posé son siège dans la ville pontificale, le Roi de Blois » enfin « relève la tiare pontificale sur la tête d’un saint pontife abreuvé par l’amertume des tribulations » qui obligera « le clergé à vivre selon discipline des âges monastiques ». Puis souvenons-nous des paroles de saint Remi, à Reims au moment du Sacre de Clovis :

« Vers la fin des temps, un descendant des rois de France régnera sur tout l’antique Empire romain. Il sera le plus grand des Rois de France, et le dernier de sa race ».

Puis enfin ces propos de saint Ange relevés par Jean Phaure :

« Un Roi s’élèvera finalement de l’antique race des Rois de France, d’une insigne piété envers Dieu. Il sera honoré par les princes chrétiens et dévoué à la foi orthodoxe. Il sera aimé d’eux et sa puissance s’étendra au loin sur la terre et sur la mer. Lors l’Eglise étant retirée comme d’une certaine destruction, ce Roi s’unira au Pontife romain et le soutiendra... »

Cette 112ième Devise qui, comme une sentence, résonne depuis bientôt 900 ans n’est-elle pas significative en réalité, de l’Alliance du Grand Pontife et du Grand Monarque pour un équilibre nouveau symbolisé par le Signe de la Balance ? N’allons-nous pas vers un équilibre Animus-Anima, un règne de Paix Universelle où l’Esprit de Sainteté aura, à n’en pas douter, un rôle essentiel à jouer.

Source : © R+C


[1] Ce Souverain Pontife correspond à la 107ième Devise -Pastor et Nauta- 1958-1963 et au Signe du Taureau

[2] La Grande Année Précessionnelle (G.A.P) a une durée de 25920 ans. En effet, le pas vernal du Soleil est de 1 degré tous les 72 ans d’où : 360 x 72 = 25920 ans.

[3] .....

[4] D.Poinas fait remarquer que 165 est constitué à la fois de 78 (Men qui règne sur les Eaux den bas) et 87 (Aleph développée qui règne sur le cercle de l’Air ou de l’Esprit).

[5] Du Grec CATHOLICOS qui signifie Universel. Ce vocable englobe l’ensemble des Eglises Chrétiennes qui remplissent tout autant, sinon mieux selon le cas, la mission donnée par le Christ.

[6] Il y a de fortes chances pour que le terme Esprit Saint ou Saint Esprit se rapporte à l’enseignement du Disciple Bien Aimé du Christ : Saint Jean.